Pour s’épanouir pleinement, les vignes comme les femmes et les hommes ont besoin de racines solides. Athénaïs de Béru le sait mieux que quiconque.
Athénaïs est en retard. Ou alors nous ne sommes pas au bon endroit. Pourtant, dans le village de Béru, pas simple de se perdre, il faut y mettre une certaine volonté. Non, on est forcément au bon endroit. Elle est donc en retard. Le château est devant nous, tout comme les pancartes indiquant le domaine, mais pas un chat à l’horizon. Enfin si, un cheval qui laboure méticuleusement la vigne en contrebas. Joli spectacle au passage. On tape aux portes – elles sont nombreuses – mais pas de réponse.
“En travaillant dans les vignes toute l’année, on a l’impression de s’inscrire dans un mouvement perpétuel.”
Heureusement la vue est belle sur les hauteurs de Béru et le soleil est au rendez-vous. En revanche, niveau réseau téléphonique, c’est plus incertain. Espoir, elle finit par décrocher. Elle est dans ses vignes. Nous a-t-elle oubliés ? Oui et non. C’est un peu flou, mais il faudra s’y habituer. Quand on demande du temps à des vignerons proches de leurs terres, de leurs fruits et qui, bien souvent, ont des journées de travail de quinze heures, les petites discussions avec les gens de passage peuvent parfois paraître futiles ou tout du moins secondaires.
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Livre relié – 252 pages
Format : 29,5 x 1,8 x 22 cm